Arsène Lupin, célèbre gentleman cambrioleur, détrousse et vole les belles dames mais toujours avec élégance et finesse. Ce dandy de la cambriole effectue ses méfaits dans la délicatesse sans jamais verser une goutte de sang.
Ce virtuose « monte-en-l’air » séduit d’abord ses proies et s’introduit ensuite dans leurs maisons en toute liberté. Son forfait effectué, il laisse une carte de visite signée de son nom « Arsène Lupin ».
Ce personnage de fiction français est né de l’imagination de Maurice Leblanc. La première parution intitulée « L’Arrestation d’Arsène Lupin » a eu lieu dans le magazine « Je sais tout » en juillet 1905.
Maurice Leblanc ignorait que cet essai allait devenir un véritable succès.
Mais Arsène Lupin a-t-il vraiment existé ?
Cette question reste ouverte car une biographie fictive du personnage a été dressée : Arsène Lupin serait né en 1874 à Blois d’Henriette d’Andrésy et de Théophraste Lupin.
Même si Maurice Leblanc a du s’inspirer d’un personnage réel (on pense à Arsène Lopin, un conseiller municipal de Paris), son personnage est une pure fiction de polar.
Toujours dans la biographie fictive et après de nombreuses aventures amoureuses, c’est à la suite du décès de sa femme chérie (Clarisse d’Étigues) et de son fils, qu’Arsène va réellement commencer ses cambriolages en série :
« Le vol du Crédit Lyonnais, le vol de la rue de Babylone, l’émission des faux billets de banque et tous les cambriolages des châteaux – d’Armesnil – de Gouret – d’Imblevain – des Groselliers ».
Arsène Lupin ou l’art de forcer les serrures
Maître du crochetage de serrure, Arsène Lupin exerce son art dans différents romans. Voici deux résumés tirés des plus prestigieux romans.
- Le coffre-fort de Madame Imbert
Lupin va décider de s’attaquer au coffre-fort de Monsieur et Madame Imbert qui contient des bijoux de grande valeur, des titres, de l’argent. Ce n’est pas une partie facile car le couple ne se sépare jamais de la clé du coffre. Alors comment Arsène Lupin va procéder pour forcer le coffre ?
Inutile de dire que cet As du cambriolage va se servir de son charme…
Et pour les cinéphiles, ils peuvent voir et revoir le film adapté au cinéma dans les années 70 où le héros est incarné par Georges Descrières.
- Un autre polar de référence : Le collier de la Reine
Lors d’une soirée, la comtesse de Dreux-Soubise décide de porter le superbe et remarquable collier destiné autrefois à Marie-Antoinette et qui avait donné lieu à la fameuse « affaire du collier ».
Avant de se coucher, la comtesse confie le précieux collier à son mari qui le dépose dans un petit cabinet attenant à la chambre. Cette pièce est inaccessible car elle est fermée de l’intérieur par un verrou.
Mais bien entendu, les serrures ne résistent pas face à Arsène Lupin, qui s’en empare…
Le rôle fut repris plus par Romain Duris en 2004
Existe-t-il un profil-type psychologique du crocheteur de serrures ?
Nous allons clore ce texte en examinant le profil psychologique des ouvreurs de coffres-forts à travers les films cultes.
Jean Gabin, Lino Ventura, Alain Delon… ont incarné des voleurs et perceurs de coffres dans des films français devenus cultes tels que le Cercle Rouge, le Casse, le Gitan, du Rififi chez les hommes, quand la ville dort de John Huston, Le clan des Siciliens…
Les films qui mettent en scène les crocheteurs de serrures ne manquent pas. Et ces malfaiteurs professionnels deviennent même des héros admirés car ces figures emblématiques et sympathiques exercent leur art sans faire couler une goutte de sang, dans la majorité des films.
Ils ont « des gueules » comme on dit et ils restent concentrés sur leur action, qu’ils travaillent seuls ou en groupe. Les films sont souvent avares de paroles. Les regards sont perçants et expressifs et les gestes précis et font l’objet de gros plans.
Le matériel utilisé va du simple outil comme la pince ou la chignole jusqu’à des accessoires sophistiqués pour ouvrir des serrures électromagnétiques. Et oui, les cambrioleurs s’adaptent à l’évolution technologique.
D’ailleurs, les classiques des années 60 n’ont rien à voir avec les films récents tels que le film Ocean’s Eleven par exemple où les cambrioleurs déjouent les caméras vidéos de surveillance et les systèmes d’ouverture électromagnétiques pour dévaliser un casino.