Section de recherches, Bones, RIS police scientifique, Preuve à l’appui, Les Experts… les séries policières, les polars et le cinéma qui utilisent l’identification criminelle ne manquent pas ! Même les jeux vidéo s’y mettent et séduisent une nouvelle génération qui rêve d’enquêtes scientifiques ! Nous sommes bien loin des feuilletons et des personnages de la vieille génération (Columbo, Sherlock-Holmes, Agatha Christie…) où seuls la perspicacité et le flair du détective étaient mis en scène.
Un article proposé par le cabinet dentaire David et Cloutier à Montréal
Aujourd’hui, une enquête criminelle ne peut pas se passer des Techniciens en Identification Criminelle (TIC) que ce soit pour trouver les assassins ou pour identifier les victimes. Comme les dents sont résistantes, ne se décomposent pas et ne brûlent pas, elles restent parfois la seule possibilité d’identifier une personne lorsque le corps est putréfié ou le visage défiguré. Pas très séduisante comme image !
Et pourtant, il est crucial de redonner une identité et un visage à une personne afin qu’elle puisse être enterrée dignement. Les TIC, les médecins légistes et les dentistes spécialisés dans ce domaine arrivent à des résultats parfois spectaculaires !
Dentition et identification : une forte corrélation
La dentition est un élément clé dans l’identification criminelle. Chaque personne possède une mâchoire différente et unique. Nos dents subissent aussi des traitements et des modifications au cours d’une vie : couronne, extraction, bridge, plombage, amalgame, usure de l’émail, dent manquante… Une dentition permet de donner certaines informations sur :
- l’âge,
- le sexe,
- les habitudes de vie,
- le régime alimentaire,
- et parfois le pays d’origine
Par exemple, on peut savoir si une personne consulte un dentiste régulièrement afin de prendre soin de ses dents. On peut aussi savoir quel est son genre d’alimentation, si elle mange beaucoup de sucres ou plutôt des légumes ou de la viande.
On peut dire que la dentition peut être considérée comme une carte d’identité de la personne.
Les odontologistes enquêtent…
Ce métier mène à tout ! Au lieu d’exercer leur profession dans un cabinet dentaire, certains odontologistes se sont spécialisés dans l’identification des cadavres et des personnes défigurées suite à un accident ou à une mort qui remonte à plusieurs années. L’affaire est facile quand ils peuvent consulter le dossier dentaire dans lequel le dentiste enregistre toutes les opérations effectuées (extraction, plombage, couronne…). L’affaire devient plus complexe lorsque le crâne est décomposé et que la mort remonte à plusieurs décennies.
Guy Collet, expert et président de l’Association Française d’Identification Odontologique (AFIO) précise que : « Ce qui nous fait vibrer, c’est la manifestation de la vérité et la possibilité de redonner à une personne décédée sa place dans la société. On va pouvoir la reconnaître et lui offrir une vraie sépulture, pas une mise en terre sous X »
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site de l’Association française d’identification odontologique
Les odontologistes travaillent en collaboration avec les Techniciens en Identification Criminelle et le médecin légiste qui autopsie la victime afin de déterminer la date et la cause de la mort. Ces constatations médico-légales sont essentielles dans une enquête criminelle.
Les missions des TIC
Les Techniciens en Identification Criminelle, appelés TIC dans le jargon professionnel, effectuent les investigations scientifiques sur les scènes de crime :
- le prélèvement d’ADN
- la recherche des traces et des indices laissés par le criminel
- l’utilisation de logiciels spécifiques sophistiqués qui permettent une reconstitution faciale en 3D
- les mesures anthropométriques…
On peut citer, par exemple, le cas de la montréalaise poignardée 150 fois qui a pu être identifiée grâce à son ADN.
Ces techniciens assistent aussi les médecins légistes lors des autopsies et centralisent le travail et l’ensemble des données. La dentition leur permet souvent de réaliser des portraits robots et une reconstitution du visage en image 3D.
Si le sujet vous intéresse – encore plus – vous pouvez lire : « Odontologie médico-légale et serial killers : la dent qui en savait trop », Xavier Riaud et Philippe Brousseau