Le Secret de L’Espadon: Blake et Mortimer vs Olrik – POLAR MAG

Dans la collection Blake et Mortimer, Le Secret de l’Espadon est une œuvre littéraire devenue mythique. Véritable référence de la BD européenne, elle est accessible pour tous. L’auteur du nom de E.P Jacobs était un proche d’Hergé, d’où l’influence du dessinateur dans l’œuvre de Jacobs. De même, il aimait la démesure et les inventions scientifiques farfelues, que l’on retrouve bien entendu dans la BD (allo, L’Espadon !). Les personnages sont fantastiques : Septimus, Olrik, Miloch…sont très travaillés, tant au niveau de la personnalité que du visuel.

Synopsis

Le professeur Philip Mortimer et le capitaine Francis Blake, personnages typiquement britanniques, combattent dans presque chacune de leurs aventures le sinistre colonel Olrik, l’incarnation du mal. Les duels entre lui et le duo Blake et Mortimer sont légion, le secret de l’Espadon est un des affrontements phares de la rivalité.

Tout démarre au Tibet, lieu où l’empereur égocentrique Basam Damdu tente de provoquer une Troisième Guerre mondiale (oui, elle peut arriver !). Il est secondé par un aventurier sans scrupules qui se fait appeler colonel Olrik, le grand méchant.  Alors que les préparatifs vont de bon train, Blake et Mortimer mettent au point la seule arme qui puisse encore sauver le monde libre !

L’assaut lancé, nos héros doivent emporter les plans dans une base sous-marine secrète de l’océan indien. Mais de nombreuses péripéties vont les gêner dans leur marche vers le lieu de rendez-vous.

Le tome 2 récite comment, après avoir perdu les plans du fameux Espadon, Mortimer est capturé en voulant les récupérer, et comment il parvient à s’évader des cruelles mains d’Olrik.

Finalement, le dernier volume relate les derniers préparatifs de la contrattaque dont le point de départ se situe dans la base secrète alliée. Olrik, infiltré au sein de celle-ci, tentera de tout faire échouer, mais sans succès. L’aventure se conclut par la marche triomphale des invincibles Espadons, rendant ainsi au monde sa liberté. Vive les Espadons ! Vive Blake et Mortimer !

Comment je suis tombée sous le charme de Blake et Mortimer…

Après avoir lu et relu les Tintin et Astérix, j’ai décidé de me plonger dans l’intégrale de Blake et Mortimer, série de BD tout aussi connue et qualitative. Et je ne le regrette pas ! On n’a pas le temps de s’ennuyer avec Blake et Mortimer. Le jour où la vie des êtres humains est en danger d’une troisième guerre mondiale, ou plutôt d’une invasion monstrueuse, tout change pour nos héros. L’action est au rendez-vous, car le monde tombe en une nuit (rien que ça) sous le joug de Basam Damdu. En effet, les flammes envahissent l’Europe, et l’Empire Jaune n’a plus de limites (oh ça nous rappellerait presqu’un certain Empire Rouge). Il n’y a presque pas de résistants (Allo la France, 1940), et Blake & Mortimer sont les seuls capables de contrattaquer grâce à un plan bien rodé. Sauf que… tout va de pire en pire !

L’histoire est prenante avec cette grande menace s’abattant sur le monde tel un fléau que rien n’arrête. On a tout de même peine à croire qu’aucun gouvernement ne prenne de dispositions contre l’évidence de la menace. Seuls Blake & Mortimer semblent regarder la réalité en face.

L’action est omniprésente, il n’y a absolument aucun moyen de poser la BD par terre. Les deux héros affrontent continuellement de nouveaux obstacles ennemis ou de nouveaux problèmes. Le rythme est donc rapide. Les actions se succèdent et on n’a pas le temps de s’ennuyer !

En revanche, Jacobs peut se targuer d’avoir un style très particulier. Presque toutes les cases contiennent du texte, que ce soit des bulles de dialogues ou de la narration. Comme si le dessin ne suffisait jamais en lui-même, Jacobs l’agrémente de petits textes descriptifs pour appuyer l’action et l’approfondir un peu plus. Cela confère un côté très littéraire à cette bande dessinée, ce que j’adore personnellement !

Un premier tome avec un début percutant et grandiose, mais qui retombe vite dans une intrigue plus classique. Bien que l’armée d’Olrik soit omniprésente, on a quand même du mal à garder à l’esprit que le monde est dominé par un dictateur. On voyage quand bien même dans de merveilleuses destinations !

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